Il y a quelques jours, Lucie m’a contactée pour me demander si je pouvais diffuser son histoire auprès de la communauté des artisans.

Quelques heures après avoir lu son histoire, j’avais une rencontre Zoom avec une créatrice.

Le but de la rencontre était de valider si mon nouveau programme d’accompagnement #AllumeTonEntreprise? répondait à ses besoins actuels.

Ça n’a pas pris 20 secondes, au début de la rencontre, pour réaliser qu’elle était en détresse.

Ce n’est pas de mon programme dont elle avait besoin, mais d’une aide extérieure pour elle-même.

Je l’ai écouté et conseillé du mieux que j’ai pu, en lui partageant mon histoire personnelle.

J’y reviendrai, ce n’est pas le but de cet article.

Mon point c’est que rien n’arrive pour rien, et la lecture du récit de Lucie que j’ai faite quelques heures plus tôt,
 
M’a sûrement permis de plus rapidement déceler la détresse de cette artisane.

Je crois que cela peut en aider plus qu’une…

 
Alors je laisse la plume à Lucie Laigre, de l’entreprise 2 fois rien, qui a rédigé intégralement ce texte.
 

Le surmenage, définition de Google (2020) :
«Fait de (se) surmener ; ensemble des troubles résultant d’un excès d’activité.»


 

Ma p’tite histoire d’entreprise et personnelle (Lucie de 2 fois rien):

En 2018, j’ai ouvert ma petite compagnie de confection d’articles zéro déchet.

Succès immédiat et inattendu !

Donc sur toute l’année 2018 je travaillais à temps plein en temps que couturière pour ma patronne, et à temps plein pour moi.

Après environ 1 an à 80h/semaine… j’étais épuisée.


J’ai quitté mon travail, j’ai mis la boutique en vacances et j’ai appelé le médecin (oui, mon homme m’a bien fait admettre que j’étais rendue là!).

Bilan : Dépression grave et médication qui m’a beaucoup aidé.

La dépression est une maladie mentale chronique, ce n’est pas ma première, ce ne sera pas la dernière, je le sais et je vis avec !

Après environ 6 mois, j’ai réussi à trouver mon rythme de croisière entre travail et repos.

Et surtout en admettant que tant pis, c’est pas grave si je ne travaille pas 12h/ jours. Je vais allonger les délais et c’est tout!

Admettre que l’on est surmené n’est pas une chose facile.

Moi qui a tendance à vivre dans le déni de mes “bobos”, il y a un moment donné où il faut y faire face.

 

Écoute ton corps

Tu t’es sûrement déjà dit « fiou, j’irai me coucher » ou « aïe mon dos » et surtout « ça ira mieux demain ».

Oui ça ira mieux demain si tu prends le temps de faire une pause de quelques heures, jours…

Traîner une fatigue ou blessure physique n’est ni bon pour toi, ni pour ton entreprise.

Attention, je ne te dis pas de fermer boutique, simplement de rallonger les délais de production pour reprendre en pleine forme !

Mon alarme personnelle : mon homme !

Qui ne cesse de me répéter : « tu es ta propre patronne, si tu as besoin d’un break prend le » et ça finit souvent par « va te reposer ! » .


Un avis extérieur est souvent nécessaire pour repérer un état de surmenage, car il n’est pas évident de s’en rendre compte par soi-même.

 

Écoute ta tête

Tu rumines, à force de travailler soit toute seule soit entre 2 siestes des enfants, tu as l’impression d’étouffer et que ta tête va exploser?

C’est normal ! Inspire, respire, va promener le chien, fais ce qu’il te fait plaisir.

Mon astuce de travail : des sessions de 2h de travail, 20 min de pause où je fais autre chose (ok, j’ai pas d’enfant, c’est plus simple).

Trouve une clé qui te donne de l’air !

Le bien-être mental est fondamental pour poursuivre tes activités.

Et puis moi aussi je fais la sieste, c’est tout aussi bon pour le corps et l’esprit, cela m’offre un reboot en milieu de journée !

Et quand vraiment j’ai le cerveau encombré, il reste les listes de tâches.

L’objectif n’est pas de se sentir oppressée par le nombre de choses à faire, mais de trouver de la satisfaction à cocher les tâches terminées « et une de moins, youpi ! » .

 

Pour résumer : 

Écoute toi, tu as des objectifs pour ton entreprise, donne-toi des limites personnelles. Prends soin de toi, et ta business grandira !

Lucie – 2 fois rien – avril 2020



Est-ce que tu t’es déjà sentie comme ça?